Regard de femme

Bref, ce n'est pas le sujet... c'est de cinéma dont je veux encore vous parler, de THE READER, un film de Stéphane Daldy, avec Kate Winslet et Ralph Fiennes, vu le dimanche 1! Juillet dernier...

Je n'ai pas aimé leur rencontre sous la pluie grâce ou à cause d'une scarlatine en "gestation"; du moins un premier signe est livré, Hannah aime le faible; le malade, le frêle, c'est celui qu'elle choisit pour lui faire la lecture. Entre cet ado de 15 ans, Michaël et cette jeune femme de 31 ans se noue une histoire sur fond d'initiation, en 1953, 8 ans après la fin de la guerre "Apprenti" d'Hannah, Michaël est aussi son lecteur à haute voix, L'ODYSSEE pour ouvrir les soirées mais aussi TINTIN ou des romans enfantins. Elle, est contrôleur de bus, lui poursuit des études avec aisance, toujours à l'écart de ses condisciples, consacrant son temps libre à ce grand amour; elle, elle dirige, commande, récompense:" Tu lis d'abord, après on fait l'amour..."

Un jour, elle déménage sans crier gare: n'avait-il été l'élu que pour lui faire la lecture?

Un nouveau signe, presque inaperçu: Hannah venait de recevoir une promotion. Content d'elle, son chef lui avait annoncé qu'elle méritait un emploi administratif. Meilleur salaire, meilleur horaire à la clé! mais qui appuie le précédent, une belle escapade des deux amoureux qui savourent leur tête à tête joyeux à bicyclette:auberge, restaurant:"choisis, dit-elle à Michaël, je prends comme toi"- elle a très vite renoncé à regarder sur le menu tendu.

NB: au fait, ce film japonais est du réalisateur Yojiro Takita et l'histoire se déroule au japon évidemment, à Yamata, dans le Nord du pays où le petit couple retourne vivre après que Diago, sans emploi, doit en quelque sorte se reconvertir. Les deux acteurs principaux sont très convaincants et le jeu de la jeune épouse particulièrement subtil; bref images dépaysantes et séduisantes en perspective.

Aujourd'hui, le papier grinçant de Stéphane Guillon sur France Inter m'a encore plus étonnée que d'habitude: je suis vraiment surprise qu'on n l'ait pas encore réduit au silence et je m'en réjouis même si je ne suis pas toujours d'accord avec sa manière de dire un peu facile pour mon goût.Monsieur Sarkozy et B. Kouchner en ont pris pour leur grade via leur révérence au president Bongo Junior et ma foi...

Le premier, en Juillet - le 4- DEPARTURES

Défile le générique.

Ainsi au cours de chaque toilette mortuaire,se dévoilent les non-dits, tombent les masques,éclate le chagrin, se manifeste la joie aussi, autour de l'aïeule par exemple qui,dans l'ordre des choses, a quitté la vie, sereine et belle de cette longue vie.Car Diago est un artiste,pas celui qu'il croyait être, pas le grand joueur de violoncelle qui ne s'est pas révélé, mais il a le don de rendre la mort rassurante, d'une beauté inaltérable à tout jamais révélée, à la plus grande reconnaissance des familles.

Pour lui en même temps le chemin s'accomplit et tout en apprivoisant la mort pour chacun, il lève le voile sur sa propre souffrance, la dénoue,et peu à peu se restitue ses souvenirs et retrouve enfin l'image de son père que, oh ironie du sort?- et ce n'est pas là le seul sourire du destin- il préparera à son tour pour son dernier voyage. Or ce visage paternel que sa mémoire jamais ne lui rend, apparaît enfin sous ses mains habiles et tendres.

La mort ne serait donc pas si horrible si, à temps, on l'envisageait en face, si on l'acceptait, la préparait.

Une très convaincante démonstration; un bémol cependant: la fin, par trop convenue, à la mort du père enfin trouvé fait écho la naissance du premier enfant!

Quelle entrée en matière? le cinéma, une orgie de films en ce moment mais je n'en retiendrai que 3 ou 4.

DEPARTURES - le 4 Juillet-

Scabreuse première scène: la toilette rituelle d'une magnifique jeune femme effectuée pour la première fois par le tout nouveau protégé du grand maître de cérémonie; sous le kimono qui couvre la morte, Diago exécute les ablutions du corps et lorsque sa main atteint le sexe, un cri d'horreur lui échappe "mais il a un truc!", "un truc?" reprend le grand maître auquel il repasse l'ouvrage! Oui, cette belle jeune femme a aussi un pénis... Et la famille qui assiste,attentive,au spectacle, de hurler, les parents de s'opposer lorsque- dilemme incontournable- il faut choisir le maquillage approprié,pour homme ou pour femme.